Après l’espoir soulevé par la soutenance du rapporteur
public qui demandait l’annulation d’arrêtés autorisant les travaux, le délibéré
de la Cour Administrative d’Appel de Nantes
est tombé comme un couperet : toutes les requêtes sont rejetées ;
l’état peut déroger à la loi sur l’eau pour cause d’intérêt public majeur!
Notre Dame des Landes constitue l’exception à tout ce qui
est habituellement observé : ainsi, les médias ont, tout au long de la
semaine, insisté sur le fait que dans 98% des cas, les juges suivent l’avis du
rapporteur public. Sauf bien sûr pour Notre Dame des Landes… Il s’agit donc là d’une décision purement politique. Le lobby
politico économique a bien travaillé.
L’intérêt public majeur autorise l’état à être hors la loi
concernant la loi sur l’eau. La France, qui aspire à l’excellence environnementale,
institue ainsi une zone de non droit environnemental de 1650 ha, pardonnez du
peu, s’autorisant à bétonner des zones humides situées en tête de 2 bassins
versants importants. Or, en Loire Atlantique, la qualité de l’eau se
dégrade et son évolution devient alarmante.
Le raisonnement des
juges dans leur décision doit sûrement reposer sur les évidences suivantes: il est bien connu que peu de gens boivent de l’eau.
Donc préserver sa qualité en respectant la loi sur l’eau n’est pas d’intérêt public
majeur. Par contre, tout le monde prend l’avion. Donc « améliorer l’aménagement
du territoire, développer les liaisons aériennes nationales et internationales »
(propos des juges) en construisant un nouvel équipement qui sera bien sûr de
Haute Qualité Environnementale est d’intérêt
public majeur !
Alors que nos dirigeants insistent sur la nécessaire compétitivité
que nous devons avoir, il faut juste relever que là où d’autres aéroports accueillent 11
millions de passagers par an sur une seule piste, l’aéroport de Nantes est, lui,
saturé à 4 millions de passagers d’où la nécessité d’avoir 2 pistes à Notre Dame des Landes pour peut-être
en 2050 9 millions de passagers.
Voir ainsi bafoué le droit de l’environnement me révolte. L’attitude
de l’état me scandalise.
Face à cette injustice, je considère que nous avons toute
légitimité à rester pour préserver le bocage et les terres de Notre Dame des
landes avec toutes les personnes qui veulent bien nous accompagner.
Marcel et Sylvie,
RépondreSupprimerJe vous rejoins en tous points.
Je me sens dépitée de cette décision de la Cour d'appel.
Nous allons donc continuer à défendre la Zad.
Cordialement
Evelyne (comité Guérande)
Bonjour,
RépondreSupprimerEn effet, cette décision est un déni de justice absolu !
Autorisé par une justice aux ordres, le projet d'aéroport n'en est pas devenu plus légitime !
Notre devoir de citoyens est de nous opposer à ce désastre environnemental, agricole, économique. Ce projet est illégitime à tous points de vue, même par rapport au trafic aérien (le nouvel aéroport serait plus petit que l'ancien, avec moins de guichets !). Nous ne pouvons pas laisser faire : la caste politique nage en plein conflits d'intérêts avec les bétonneurs (cf le préfet qui a signé les déclarations d'utilité publique parti pantoufler chez Vinci), et son aveuglement face aux défis environnementaux nous met tous en danger !
Je ne sais pas si ce gouvernement aux abois cherche l'épreuve de force, mais il va l'avoir.
Sage citoyenne respectueuse de l'autorité, moi qui peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'ai manifesté, je ne peux pas laisser passer cette monstruosité. J'espère avoir ne serait-ce que le dixième du courage des zadistes. J'espère aussi qu'une mobilisation massive de la Confédération Paysanne jettera ce projet dans les mêmes poubelles que ceux de Plogoff et du Larzac.
Je suis stupéfaite, indignée, écœuré ...
RépondreSupprimerLes juges seraient-ils achetés ??
On n'abandonnera pas !
Florence
Salut ,
RépondreSupprimerhttp://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/agriculture-primes-environnement-ne-sont-toujours-pas-1135615.html
Les pépères veulent-ils vraiment améliorer l'environnement !
Bises
Christine