mardi 15 novembre 2016

L’exception NOTRE DAME DES LANDES


Après l’espoir soulevé par la soutenance du rapporteur public qui demandait l’annulation d’arrêtés autorisant les travaux, le délibéré de la Cour Administrative d’Appel de Nantes  est tombé comme un couperet : toutes les requêtes sont rejetées ; l’état peut déroger à la loi sur l’eau pour cause d’intérêt public majeur!

Notre Dame des Landes constitue l’exception à tout ce qui est habituellement observé : ainsi, les médias ont, tout au long de la semaine, insisté sur le fait que dans 98% des cas, les juges suivent l’avis du rapporteur public. Sauf bien sûr pour Notre Dame des Landes…  Il s’agit donc  là d’une décision purement politique. Le lobby politico économique a bien travaillé.

L’intérêt public majeur autorise l’état à être hors la loi concernant la loi sur l’eau. La France, qui aspire à l’excellence environnementale, institue ainsi une zone de non droit environnemental de 1650 ha, pardonnez du peu, s’autorisant à bétonner des zones humides situées en tête de 2 bassins versants importants.  Or, en  Loire Atlantique, la qualité de l’eau se dégrade et son évolution devient alarmante.

Le raisonnement  des juges dans leur décision doit sûrement reposer sur  les évidences suivantes:  il est bien connu que peu de gens boivent de l’eau. Donc préserver sa qualité en respectant  la loi sur l’eau n’est pas d’intérêt public majeur. Par contre, tout le monde prend l’avion. Donc « améliorer l’aménagement du territoire, développer les liaisons aériennes nationales et internationales » (propos des juges) en construisant un nouvel équipement qui sera bien sûr de Haute Qualité Environnementale  est d’intérêt public majeur !

Alors que nos dirigeants insistent sur la nécessaire compétitivité que nous devons avoir, il faut juste relever que  là où d’autres aéroports accueillent 11 millions de passagers par an sur une seule piste, l’aéroport de Nantes est, lui, saturé à 4 millions de passagers d’où la nécessité d’avoir  2 pistes à Notre Dame des Landes pour peut-être en 2050 9 millions de passagers.

Voir ainsi bafoué le droit de l’environnement me révolte. L’attitude de l’état me scandalise.

Face à cette injustice, je considère que nous avons toute légitimité à rester pour préserver le bocage et les terres de Notre Dame des landes avec toutes les personnes qui veulent bien nous accompagner.

4 commentaires:

  1. Marcel et Sylvie,
    Je vous rejoins en tous points.
    Je me sens dépitée de cette décision de la Cour d'appel.
    Nous allons donc continuer à défendre la Zad.
    Cordialement
    Evelyne (comité Guérande)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,

    En effet, cette décision est un déni de justice absolu !
    Autorisé par une justice aux ordres, le projet d'aéroport n'en est pas devenu plus légitime !
    Notre devoir de citoyens est de nous opposer à ce désastre environnemental, agricole, économique. Ce projet est illégitime à tous points de vue, même par rapport au trafic aérien (le nouvel aéroport serait plus petit que l'ancien, avec moins de guichets !). Nous ne pouvons pas laisser faire : la caste politique nage en plein conflits d'intérêts avec les bétonneurs (cf le préfet qui a signé les déclarations d'utilité publique parti pantoufler chez Vinci), et son aveuglement face aux défis environnementaux nous met tous en danger !
    Je ne sais pas si ce gouvernement aux abois cherche l'épreuve de force, mais il va l'avoir.
    Sage citoyenne respectueuse de l'autorité, moi qui peux compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où j'ai manifesté, je ne peux pas laisser passer cette monstruosité. J'espère avoir ne serait-ce que le dixième du courage des zadistes. J'espère aussi qu'une mobilisation massive de la Confédération Paysanne jettera ce projet dans les mêmes poubelles que ceux de Plogoff et du Larzac.

    RépondreSupprimer
  3. Je suis stupéfaite, indignée, écœuré ...
    Les juges seraient-ils achetés ??
    On n'abandonnera pas !
    Florence

    RépondreSupprimer
  4. Salut ,
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/agriculture-primes-environnement-ne-sont-toujours-pas-1135615.html
    Les pépères veulent-ils vraiment améliorer l'environnement !
    Bises
    Christine

    RépondreSupprimer