vendredi 9 février 2018

La victoire de la raison


Il en a fallu de l’obstination, de la ténacité… Il a fallu multiplier les efforts, les manifs,  les angles d’attaque, les expertises ; il a fallu faire des choses que nous n’aurions jamais pensé faire, pour qu’enfin l’Etat reconnaisse que le projet de Notre Dame des Landes n’avait plus de raison d’être. Le contexte a changé, l’Etat reconnait qu’il est possible d’améliorer l’existant.

C’est bien parce que nous étions persuadés que notre combat était juste et légitime et parce que nous étions soutenus par vous tous que nous n’avons rien lâché. Quelle belle victoire collective !

La raison a fini par l’emporter mais que d’énergie déployée.

Je ne sais si l’Etat tirera les leçons de cette lutte, du déni de démocratie permanent qui a accompagné ce projet, des mensonges éhontés qui ont conduit à la déclaration d’utilité publique…

L’arrêt du projet est une première étape. Il reste désormais à enraciner l’avenir c’est-à-dire permettre que, sur ce bout de territoire sauvé de la folie des bâtisseurs, puissent continuer à vivre et se cultiver  les champs du possible.

Voilà le message que nous voulons, tous ensemble, porter demain 10 février.

mardi 16 janvier 2018

Enfin !


2017 s’est terminé  avec la remise du rapport des médiateurs au Premier Ministre, puis sa publication. Et enfin, enfin, la confirmation qu’il était possible d’aménager l’aéroport existant et que cela couterait beaucoup moins cher au contribuable. Cette étude, sur l’alternative au projet de construction d’un nouvel aéroport, aurait dû être menée avant le débat public de 2003 et est le résultat de 15 années de lutte.

Il a fallu une mobilisation de tous les instants pour arriver à ce que l’Etat mette en place une médiation qui étudie sérieusement le dossier en faisant appel à des experts « indépendants ». Il a fallu cela pour que l’Etat de Droit, si cher à certains, soit respecté : quand un projet entraine la destruction de zones humides, il est obligatoire d’étudier les alternatives à ce projet. La Loi sur l’eau préconise d’abord d’éviter, puis  si ce n’est pas possible, de réduire et de compenser la destruction de zones humides.

Finalement, c’est uniquement le rapport de forces engagé dans la durée et la mobilisation sans faille à chaque moment important qui ont obligé l’Etat à respecter la loi ; le comble dans une démocratie ! Le politique, surtout local, ne sort pas grandi de cette affaire.

Aujourd’hui, à  la lecture du rapport, nous avons le sentiment que l’aménagement de l’existant est la solution la plus raisonnable.

 Nous attendons maintenant la décision du gouvernement, en souhaitant ardemment que la raison l’emporte, enfin!