L'heure de la rentrée a sonné. En réponse à l'interview de M Notebaert dans l'Express, nous ne pouvions pas rester sans rien dire. Marcel a pris la plume :
Lettre ouverte à M. Notebaert – Président de Vinci Airport
Notre Dame des Landes, le 3
septembre 2012
M Notebaert, nous vous disons merci pour votre interview au journal
L’Express, publié le 25 juillet 2012.
Vous êtes un ingénieur, un homme
pour qui deux et deux font quatre, pour qui un chat est un chat.
Vous, président de Vinci-Airports,
déclarez à propos du projet de Notre Dame des Landes : « Ce transfert n’est pas une réponse à des
problèmes aéronautique, mais un choix politique de développement du territoire »
Enfin, un porteur du projet qui nous donne une motivation vraisemblable
pour créer un aéroport à Notre Dame des Landes.
Vraiment, merci, M. Notebaert. Vos
propos sont d’ailleurs confirmés dans ce même article par Alain Crozet,
directeur du Laboratoire d’économie des transports (LET), qui affirme :
« C’est la seule explication qui
tienne. Le déménagement de Nantes-Atlantique libèrerait près de 600 hectares au sud de
la ville, à proximité du centre. »
Cela permet de comprendre les
conclusions du cabinet d’études de M. Fitoussi, engagé lors du débat
public de 2003 : « le projet de
Notre Dame des landes est un choix politique ». Ce qui signifie donc :
un choix non technique, non lié aux
contraintes aéronautiques.
Cela explique aussi l’incompréhension totale des pilotes de
ligne face à ce projet. Les pilotes sont de grands techniciens de
l’aéronautique et les seuls qui aient la liberté de parole. Nous savons en
effet que l’aéroport de Notre Dame, s’il se réalisait, serait, sur un grand
nombre d’aspects, moins performant
que l’actuel. D’ailleurs, il ne pourrait
pas non plus accueillir l’A 380.
Cela explique enfin pourquoi nos arguments techniques basés sur l’aspect aéronautique n’ont jamais été contestés : ils sont
effectivement justes ; d’un point de vue aéronautique ce nouvel aéroport
est effectivement totalement inutile.
Mais là n’est pas la question, n’est-ce pas ?
Merci encore, M. Notebaert, nous
comprenons mieux la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Il reste quelques détails qui
pourraient chiffonner les Français et en particulier les Ligériens.
Une déclaration d’utilité
publique construite sur l’urgence des besoins aéronautiques, alors que ce n’est
pas cela la motivation. Là aussi, nous comprenons pourquoi deux commissaires
sur cinq se sont déclarés contre. Nous rappelons en outre que la partie
économique du dossier faisait miroiter un
intérêt économique à ce transfert et que nous savons désormais que les données ont été truquées pour y
parvenir…
Autre détail, un homme politique, Jean Marc Ayrault, aujourd’hui premier
ministre, a depuis 2000, mis toute son énergie pour faire avancer ce projet… Avec
la discrétion qui le caractérise. Il l’a fait en ne cessant de mentir aux Ligériens sur le fond du dossier ;
en commençant par ses proches du Parti
socialiste. Il est parvenu à faire injecter de fortes sommes d’argent public, donc l’argent de ses électeurs, pour
cofinancer ce projet.
Il a même fait mentir Mme Aubry (« l’aéroport
actuel est au centre de Nantes ») et le candidat Hollande lors de sa venue à Rennes (« tous les recours sont épuisés »).
Que de mensonges pour aménager le
territoire !
Quel mépris pour les terres agricoles, le bocage et ses habitants !
Marcel Thébault
avec le soutien de la coordination des opposants