Samedi 17 novembre : manifestation de réoccupation très
réussie à tous points de vue ; 40000 personnes, 400 tracteurs et mise en
place de cabanes en kit dans une parcelle soumise à expropriation mais dont la
décision n’était pas encore signifiée au propriétaire.
Toute la semaine, la consolidation des constructions se
poursuit.
Le vendredi 23, déferlement de violence : retour des gardes
mobiles qui délogent les gens des cabanes et en détruisent certaines. En
réaction, des camions et des tracteurs créent des barrages filtrants qui
chahutent sérieusement la circulation à Nantes et Saint Nazaire. Des
manifestants reviennent aussi l’après midi et le samedi à la châtaigneraie. La
violence redouble. Les cabanes sont reprises par les résistants.
Le dimanche après midi, 47 tracteurs arrivent par le chemin du limimbout et viennent entourer les
cabanes. Arrimés au sol par des outils et enchainés entre eux, ils forment une
protection physique face à une éventuelle pelleteuse. Sur le plan politique, ils
affichent le soutien des paysans au fruit de la grande manifestation et à tous
les habitants qui vivent sur la ZAD.
Régulièrement, les propriétaires des tracteurs se sont
réunis pour décider de la suite à donner et faire le point sur leur besoin de
tracteur. Régulièrement, ils ont choisi de les laisser là. Quelques uns ont dû
le reprendre, mais presque tous ont trouvé des solutions avec leurs voisins
pour pallier au manque de cet outil.
Plusieurs fois, les tracteurs ont été démarrés pour les
maintenir en forme.
Le 28 décembre, un pot au feu a rassemblé tous les
sympathisants.
Ce mercredi 10 janvier, nouvelle assemblée des chauffeurs de
tracteurs, assemblée ouverte aussi aux paysans militants contre le projet.
Le constat est le suivant :
tracteur peu mobile... |
- période calme et que l’on imagine calme pour quelque temps : trêve hivernale et commission de dialogue qui demande de la sérénité.
- les tracteurs ont joué leur rôle : mission accomplie.
- quelques propriétaires demandent à récupérer leur outil, voire à en mettre un autre et c’est compliqué...
- les tracteurs sont peu mobiles pour toute opération quelle qu’elle soit.
La décision est prise de les sortir dimanche de la châtaigneraie et d’en laisser le maximum possible sur la ZAD, mais à des endroits plus accessibles et proches des routes. Il faut qu’on les « garde mobiles » a dit un malin.
Cette décision a été prise avec un très large consensus par
des gens qui appartiennent à des structures diverses ou à aucune, qui sont là
parce qu’ils se privent d’un outil de travail et lui font prendre des risques.
De Marcel, paysan à Notre dame
Admirable solidarité!...Bravo!
RépondreSupprimerTrès bonne stratégie !
RépondreSupprimerQue de sacrifices ! Quelle solidarité !
On va gagner !