« Projet nécessaire à terme»… Ce sont les termes
utilisés par Claude Chéreau, président de la Commission du Dialogue
pour parler du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Son rapport sera
remis mardi 9 avril au Premier Ministre. Il organise quelques
« fuites » avant l’heure… Cette conclusion simplificatrice n’est
pas surprenante : « on ne mord pas la main qui nous
nourrit ! ». Nous attendons sereinement de voir tout ce qui se cache
derrière, toutes les nuances qui seront apportées…
A l’heure où la moralité publique se révèle plus que
douteuse, il est urgent pour le Pays que nos dirigeants, en bons pères de la Nation, donnent l’exemple
et fassent au moins preuve de raison. Histoire de se racheter une conduite car
leur intégrité est bien mise à mal en ce moment et nous pouvons penser que
l’affaire Cahuzac est seulement l’arbre qui cache la forêt ! Qui sera le
prochain ?
Ne doutons pas que le rapport de la Commission du dialogue
soit examiné à la loupe et que nous, opposants, y rechercherons attentivement
les réponses à toutes les questions soulevées devant la Commission.
Nous avons une crise économique, une crise morale sur le
dos… J’espère seulement que les politiques n’en rajouteront pas une autre en
utilisant la force à Notre Dame des Landes. C’est ce que peut laisser craindre
la missive consigne de M. Ayrault adressée aux Préfets et aux Ministres (voir Médiapart et ci-dessous) :
« A l’exception des normes touchant à la sécurité, il
vous est désormais demandé de veiller personnellement à ce que vos services utilisent toutes les
marges de manœuvre autorisées par les textes et en délivrent une interprétation
facilitatrice pour simplifier et accélérer la mise en œuvre des projets publics
ou privés ». Cette carte blanche signée J.M. Ayrault n’est-elle pas une
façon de détourner la loi quand cela arrange?
Certains experts parlent de « la folie des
grandeurs » de nos dirigeants (voir l’hebdomadaire La Vie du 4 au 10 avril 2013).
L’aéroport de Notre Dame des Landes est l’exemple type du projet inutile, polluant
et coûteux, qui se justifie par des études payées par les porteurs du projet et
truffées d’erreurs, d’oublis ou d’omissions, et non par des études
indépendantes.
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