Lundi 15 octobre,16h15 : Marcel part en tracteur
ramener la bétaillère à la CUMA. Dans
le virage, il se retrouve nez à nez avec des fourgons de gendarmerie qui
arrivent. Debout sur la pédale de frein, il réussit à s’arrêter. Une multitude
de bleus débarque et se déploie sans que personne ne daigne lui dire quoi que
ce soit. Il arrête donc le tracteur en plein milieu de la route et descend me
rejoindre sur la place du village.
10 fourgons de gendarmes sont là : le
quartier est bouclé (plus de 150 gendarmes sont là...). Le directeur de cabinet du Préfet est présent pour
superviser cette opération à risque : reprendre la maison ré ouverte ce weekend.
Dans la maison, personne ! Les occupants l’ont quittée ce matin pour aller
soutenir les copains sur les autres lieux de vie menacés d’expulsion demain.
Un gendarme demande à Marcel de ranger son tracteur, puis de
faire demi-tour pour repartir par l’autre côté. Marcel s’exécute en
s’autorisant le plaisir de dire : « si il y en a un qui
s’accroche à la bétaillère, ne m’envoyez pas à Saint Nazaire ! ».
Malgré le calme du quartier et l’absence de résistance
(personne n’est là), les routes sont bloquées : il faut faire le tour par
le Chêne des Perrière. A ce carrefour, un gendarme arrête le tracteur pour
demander à Marcel sa carte d’identité. C’est bien connu, tous les agriculteurs
ont toujours leur carte d’identité dans le tracteur (ils devraient revoir les
tests d’entrée dans la gendarmerie…).
Au Liminbout, 10 fourgons restent là pour protéger 3 camions
de la société qui pose les grilles antieffraction et referme toutes les
ouvertures de la maison. Pendant ce temps, des gendarmes aux entrées de chaque
parcelle scrutent l’horizon. M’approchant pour faire une photo par la parcelle
des moutons, j’en vois 2 qui se dirigent vers moi. Amusée, je dis
tout haut: " un sourire pour la photo !". Je les vois reculer,
rassurés (non, mon seau n’est pas un bazooka !).
19h30 : tout le monde part… Le calme revient. Les
routes d’accès restent surveillées. L'ordre public est rétabli : la maison close est maintenue!
J'Y ETAIS / Les gendarmes mobiles, très précautionneux, au moins 200, ont mis un temps fou pour investir la maison soupçonnant que "les dangereux terroristes" se trouvent calfeutrés à l'intérieur prêts à en découdre .
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