Cette année, notre dernier vêlage devait avoir lieu juste
après Noël. Mais il faut croire que le Père Noël avait une hotte bien chargée pour compenser la morosité ambiante. Du coup, au Liminbout, il a
vidé sa hotte en avance, 12 jours avant l’heure… Cela nous a permis d’être
sereins à Noël et de ne pas avoir à nous relever.
"Hotte" et sa mère Eidelweiss |
Jours gris qui se succèdent…
Cette période de l’année est toujours difficile pour
moi : beaucoup de travail d’astreinte sur la ferme (presque tous les
animaux sont rentrés), des journées courtes (quand on part travailler le matin,
il, fait nuit et quand on rentre à la maison le soir, il fait nuit), de la
fatigue… et un décalage certain sur la frénésie d’achats et de consommation qui
entoure cette période.
Où sont passées les valeurs de Noël ?
Heureusement, je les ai retrouvées hier lors du pot-au-feu
agricole qui a eu lieu à côté de la Chataigne et qui a regroupé beaucoup, beaucoup de
monde pour un moment de partage, de convivialité, de sympathie, de
retrouvailles, d’amitié…
Depuis la mise en place des tracteurs autour des cabanes
reconstruites (il y a plus d’un mois), des agriculteurs se relaient pour
assurer une permanence. Cette présence, cet engagement nous renforcent au
quotidien pour tenir malgré tout :
-malgré l’expropriation qui arrive à son terme et qui va
bientôt nous amener l’huissier pour notre rendu de jugement,
- malgré la tactique affichée des pouvoirs publics qui est
de faire pourrir la situation en mettant en place ce qu’il faut pour déclencher
un «accident » suffisamment grave pour faire basculer l’opinion
publique : mise en place d’une commission de dialogue (dont l’objectif
n’est pas clair à mes yeux…) et simultanément maintien d’une présence policière
qui pourrit la vie de tous au quotidien et comme le quotidien n’est pas au
temps des semailles et travaux des champs, certains jeunes viennent pour
chercher des crosses aux bleus…
C’est pourquoi, j’ai le sentiment de vivre sur le fil du
rasoir en étant consciente qu’il suffirait de peu de choses pour que cela
bascule d’un côté ou de l’autre. Angoisse…
Mais aussi Espoir : le dialogue existe, les comités de
soutien sont nombreux, la solidarité s’invente au quotidien, des rencontres riches ; si chacun se
sent respecté, des ponts peuvent s’établir entre les différents mondes
présents…
J’attends les vœux de notre président en espérant qu’ils ne
se contenteront pas d’être des vœux pieux car il y a urgence…
merci pour ce beau texte, simple et explicite, et aussi bon courage pour cette noire période d'incertitude, de toute la france et d'ailleurs nos regards sont vers vous et vous avez notre soutien
RépondreSupprimerBon courage à vous sachez que beaucoup de français sont derrière vous même si je n'ai pas pu venir le 17 novembre(je travaille le samedi)j'étais de tout coeur avec vous mes enfants y ont assisté ils venaient du Maine et Loire et du Morbihan, j'espère que les têtes pensantes reviendront sur leur décision quel gâchis que d'argent jeté par les fenêtres alors que nous petite gens nous avons du mal à aller jusqu'à la fin du mois et puis que laisserons nous à nos enfants et petits enfants du bitume, mais je ne crois plus aux paroles des hommes politiques, trop de mensonges, d’hypocrisie j'ai écrit au Président de la République je sais que ma lettre ne sera jamais lue mais j'avais besoin de mettra par écrit ce que je ressentais.
RépondreSupprimerQue vous souhaitez pour la nouvelle année que vous soyez respecté et que vous obteniez gain de cause!!encore bon courage en espérant que comme vous le dites si justement que rien ne permettre d’entacher votre action
Merci et courage
RépondreSupprimerBon courage à toi sylvie ainsi qu'à tous les voisins.
RépondreSupprimerPierrick du 56
bonjour du Morbihan . courage, vous êtes loin d'être seuls ;
RépondreSupprimerMerci Sylvie, pour votre beau texte empreint de sincérité, d'humanité, de courage et d'exemplarité dans vos convictions, dans la lutte exemplaire de tous ceux qui sont présents à NDDL. Que vous soyez ou non paysans, jeunes, salariés, chômeurs, patrons, citoyens du monde, vous nous montrer que la lutte peut-être digne, respectueuse de principes forts comme ceux écrits sur les frontons de nos mairies "Liberté, Egalité, Fraternité" et que tentent d'usurper certains élus en prétendant qu'il n'y a qu'une vérité : la leur !!! Votre combat Sylvie, est le nôtre et vous avez ô combien raison de dire que tout peut basculer d'un côté ou de l'autre tellement les intimidations, les pressions policières sont fortes et que nous sommes sur un baril de poudre qui peut exploser à tout instant. Votre dignité, votre force, votre engagement pour un autre choix de société, plus réalistes, moins imprégnée du pouvoir de l'argent et de ses conséquences en mode de consommation est aussi un autre vrai détonateur de la vie ou l'Humain est en première ligne. C'est ce combat qui a une portée symbolique plus forte que n'importe quel Gouvernement, fusse-t-il de GAUCHE ???
RépondreSupprimerVotre combat, notre combat est juste. Merci à vous Sylvie et à tous ceux qui vous accompagne dans ce combat de société.
"Si on n'a pas confiance en soi, si on n'a pas de respect, de considération, d'estime pour soi-même, on ne peut pas être un homme, même ordinaire."
"Il te restera toujours tes rêves pour réinventer le monde que l'on t'a confisqué."[Yasmina Khadra ] Extrait de L’Attentat.
Jean-Julien
Merci à vous, nous sommes là, avec vous, partout.
RépondreSupprimerCourage, nous faisons tous ce que nous pouvons pour expliquer la réalité de la situation à tous ceux que nous croisons. Le jour de l'huissier nous seront là. Vous allez gagner à Notre Dame des Landes, et nous avec vous.
RépondreSupprimerJoëlle
Courage à vous et bravo pour votre texte , effectivement on est sur le fil!
RépondreSupprimerChristine
MERCI POUR VOTRE TEXTE ;NOUS SOMMES AVEC VOUS TOUS ET NOUS FAISONS TOUT CE
QUE NOUS POUVONS POUR VOUS SOUTENIR
JE SOUHAITE QUE HOTTE GRANDISSE TOUJOURS DANS CE MAGNIFIQUE BOCAGE
Il n'est pas un jour sans que je pense à ce gâchis que serait la construction de cet aéroport, il n'est pas un jour sans que je me demande ce que nous pourrions faire de plus pour faire entendre raison à nos hommes politiques et particulièrement à ceux qui se disent de gauche et appliquent une politique de droite. Mais ce qui m'a le plus affectée c'est de lire dans notre quotidien breton que mêmes eux,maires, sénateurs, députés de ma terre costarmoricaine, réputée de gauche étaient tous (sauf un) pour la construction de l'aéroport. Et là je suis très en colère ! Alors oui il nous faut nous armer de courage comme vous le faite, un grand merci à vous Sylvie et ceux dont le quotidien serait affecté si ce funeste projet voyait le jour. Courage, nous sommes nombreux avec vous !!!
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