dimanche 17 mars 2013

J. Auxiette, le politique qui n’était pas sage…

En milieu de semaine, les propos de J. Auxiette, entendus au réveil, m’ont littéralement fait bondir du lit :

J. Auxiette, bouillant de colère, s’insurgeait contre les propos, relayés par le Monde, de C. Chéreau, président de la Commission de dialogue. Celui-ci expliquait juste que « tout dossier qui attend une trentaine d’années perd beaucoup de ses possibilités de conviction », d’autant plus que « les arguments justifiant sa construction ont beaucoup varié dans le temps » (et particulièrement ces dernières années !). 
Perdant toute mesure dans ses propos, J. Auxiette se montrait méprisant vis-à-vis de C. Chéreau (grand sage nommé par Matignon, ne l'oublions pas!), ajoutant même qu’ « à Notre Dame des Landes, ce n’était pas plus compliqué qu’au Mali ! », propos qui m’ont scandalisée. 

J’invite M. Auxiette à se montrer digne de sa fonction. A l’heure où M. Hollande rend hommage à Toulouse aux victimes d’un terroriste islamiste, je vous saurais gré, M. Auxiette, de mesurer vos propos. Je suis paysanne à Notre Dame des Landes, indignée par les mensonges des politiques locaux sur l’utilité publique du projet d’aéroport. Je suis une citoyenne responsable, soucieuse de démocratie, de dialogue et de vérité. Je ne suis pas une intégriste islamiste qu’il faut éradiquer du paysage pour le salut de la République !

 Lors de la grève de la faim d’opposants au projet du printemps 2012, vous aviez cosigné une lettre avec M. Ayrault et M. Grosvalet où vous disiez : « La grève de la faim est un symbole des luttes politiques les plus radicales contre les dictatures ou face à des situations de déni de justice. Et dans le cas présent, ce mode d’action ne nous semble pas le plus approprié. »


Je tiens à vous rappeler que ce mode d’action avait précisément été adopté parce qu’il n’y avait aucun dialogue sur le sujet. A vous entendre aujourd’hui, j’ai toujours le sentiment d’être dans une dictature ou tout du moins dans une situation de déni de justice. L’absence de débat persiste, même au sein du PS…et cela ne vous honore pas.

J’aurais peut-être dû intituler mon billet d’une autre manière : « J.Auxiette, le despote qui s’ignore… ».  
 

4 commentaires:

  1. Bravo excellent bien dit !
    J'aurai pas dit mieux.
    Il est de pire en pire ce sinistre président de région.
    Arrogant, autain, méprisant, jusqu'au boutiste dans le bétonnage économicopolitique des amis et maintenant le voilà aigri et mauvais perdant.
    mais c'est vrai que si cet aéroport de m. (comme mégalo par exemple) ne se fait pas, il va y perdre gros financièrement le gentil président de rgion.
    De toute façon, nous reparlerons de tout ça à l'heure des comptes aux prochaines échéances électorales régionales et là, rira bien qui rira le dernier...

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  2. Sylvie,
    Bien que les propos que vous mentionnez au sujet de J. Auxiette soient hautement condamnables, gonflant ainsi une liste d'initiatives qui traduisent au mieux de la mauvaise foi, l'émotion ne doit pas vous amener à perdre votre sang froid.
    Selon moi, ce n'est pas par la caricature qu'il convient de répondre à la caricature.
    La présence de la France au Mali ne répond pas à un danger pour la république. Les choses sont un petit peu plus compliquées et ne concernent pas d'ailleurs que des éléments liés à des mouvements radicaux se réclamant de l'Islam. Même si je comprends votre prise de position et que je la partage (en partie donc), il me semble important de se présenter face à nos contradicteurs sous notre plus beau profil et d'éviter les raccourcis douteux.
    Amicalement. Cyril

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  3. Sylvie, le travail de la terre , donne le bon sens paysan.Les politiciens, n'ont que la vanité a leur actif.Ils en oublient, d'où provient ce qu'ils mangent...Bref un stage ,avec un boulot physique serait utile, pour qu'ils soient en phase avec la réalité.

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  4. moi aussi, les propos de M.le président de la région pays de la loire, m'ont gênée, les "rutabagas", le bon lait et le bon beurre, sachez-le, ont nourri de nombreuses personnes de la région nantaise pendant l'occupation de la dernière guerre,sur la ferme de mes parents dont on veut construire un aéroport inutile, respectons la campagne et laissons-la tranquille, je crois qu'un jour la nature reprendra ses droits.
    Adeland

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