mercredi 26 février 2014

Manif du 22 février

Pour samedi à Nantes, je peux vous dire que j’étais très heureux d’y participer. J’ai vécu unegrande et belle manifestation pacifique et familiale.
Notre mobilisation a encore progressé. 40 à 50 000 participants et plus de 500 tracteurs dans Nantes : du jamais vu en mobilisation paysanne pour demander l’arrêt d’un projet inutile et destructeur.

Nous représentons aujourd’hui - et ce n’est pas discutable - une grande majorité nationale d’opposants à ce projet : il n’y a qu’à voir le nombre d’associations, de partis politiques et de syndicats mobilisés, les comités de soutien actifs dans tout le pays et le résultat de plusieurs sondages ! Grâce à toutes et à tous et à notre détermination non violente et constructive, nous allons gagner ! Il faut se le dire et se le redire !

Par contre, je suis écœuré par les pratiques et violences de quelques dizaines de casseurs professionnels, ce qui se retrouve dans beaucoup de manifs. Je condamne fermement cette violence qui aurait du être contrôlée dès le début. Les forces de l’ordre en hommes et en matériel jamais vus en si grand nombre à Nantes, auraient pu maîtriser ces casseurs. Au lieu de cela, ils ont laissé se faire les saccages tout près du rassemblement pacifique en espérant le déstabiliser pour mieux nous discréditer.

Dès la fin de l’après midi, des responsables politiques et économiques pro-aéroport nous ont traités d’irresponsables, ont voulu nous amalgamer aux casseurs, ceci afin de masquer la réussite et l’ampleur de la mobilisation.
Ce comportement n’est pas nouveau ! Il est celui d’un pouvoir qui a perdu la bataille de l’opinion. Nos rassemblements toujours plus importants le montrent.

Mais nous ne nous laisserons pas faire ; nous ne tomberons pas dans la violence, nous allons continuer notre travail d’information, de propositions d’alternatives que tout le monde reconnaît aujourd’hui comme seul projet possible : l’aménagement de Nantes Atlantique en fonction des besoins réels.

Messieurs les décideurs, aujourd’hui il faut en finir. J’en appelle à la raison car seule une décision politique peut mettre fin à ce projet (en évitant d’autres blessés, peut-être un jour, un mort…). En effet, vos pratiques dites de maintien de l’ordre ne sont pas infaillibles quand vous êtes contraints d’utiliser vos armes.

Monsieur le Président de la république, vous ne serez pas le premier à prendre une telle décision : avant vous, les projets de Plogoff, du Larzac, du Carnet, des aménagements de la Loire et de Donges-Est ont été abandonnés sans pour autant mettre fin au monde ! Bien au contraire, cela a permis de répondre aux attentes du plus grand nombre et non pas seulement à celles des lobbies, et cela toujours en faveur de l’Environnement et de la Vie.

Restons mobilisés et constructifs dans la non violence !

Nous gagnerons cette lutte qui nous fait avancer vers un monde plus juste et plus respectueux des Hommes et de la vie.
de Michel Tarin



mercredi 19 février 2014

From New-York...

Pour marquer la visite de notre président F. Hollande aux U.S.A., notre comité de soutien de New york a vu grand et a mis les moyens. Une communication digne de nos édiles ligériens. Pas de grande pages achetées dans les quotidiens nationaux, non, non, tout simplement un affichage en coin de rue... Mais cela jette!

merci à Pierre, Martine et Philippe pour ce reportage
Cela a pu donner la note dans  l'entretien privé de Obama et de Hollande sur les questions d'environnement.
Barak a du dire à François :"Vous, en France, c'est facile; pour progresser sur l'écologie, il vous suffit d'arrêter Notre Dame des Landes." 
Alors, tous à Nantes le 22 février pour revendiquer l'excellence environnementale et clamer haut et fort que "Yes, we like Notre Dame des Landes without airport!".

samedi 15 février 2014

Sauvés des eaux...

Pour la première fois depuis notre installation, nous avions cette année deux vêlages en janvier. Jusqu’à fin décembre, cela allait à peu près, mais depuis le début de l’année, les pluies ininterrompues ont gorgé les terrains d’eau. Avoir des bêtes dehors dans ces conditions n’est pas une partie de plaisir. Malgré les haies, les conditions sont éprouvantes pour les bêtes. Nous regardions les jours défiler en espérant des lendemains meilleurs ; les ventres s’arrondissaient et toujours de la pluie au programme.

A chaque fois, ne pouvant supporter de laisser la vache vêler sur le sol humide, nous l’avons ramenée au bâtiment des vaches laitières juste avant le début des contractions, et dans les deux cas sous de bonnes averses. Trier une bête au champ dans un lot n’est pas facile, mais avec de l’astuce et de la patience, ce fut fait. Et quel plaisir de les voir vêler au sec quelques heures plus tard… comme si le soulagement de trouver de bonnes conditions de vie les amenait à se mettre au travail et à donner la vie. Les veaux étaient bien vigoureux…

Soulagés d'être au sec!

Cette année, l’eau est à fleur de terre ou la terre à fleur d’eau ; on ne sait plus  tellement les deux sont mêlées. Difficile de croire qu’ici, sur ces terres, un aéroport pourrait voir le jour…