Depuis le 8
octobre, nous n’avons pas chômé. Les céréales sont semées. Les naissances se
font tranquillement (c’est le gros de notre saison de vêlages).
Myosotis des alpes avec sa mère edelweiss |
L’automne est
magnifique. Tous les animaux sont encore dehors. Les vaches laitières sont en
train de pâturer un jeune semis. La luminosité jouant sur les différentes
nuances de feuillage d’arbres crée des paysages magnifiques. La présence d’hérons
et d’aigrettes garde bœuf parmi les vaches nous enchante. Cela crée une
impression de calme et est une véritable invitation à la sérénité.
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Nos laitières (merci à Joëlle pour la photo) |
Quel
contraste avec la cacophonie qui règne au gouvernement sur le projet d’aéroport
à Notre Dame des Landes ! Dès le 10 octobre, M. Valls a confirmé
l’évacuation imminente de la Zad et à notre surprise, S. Royal a fortement
réaffirmé son hostilité à une intervention qui engendrerait des violences.
Tollé du Président de région (élu LR) auquel se joignent les voix des élus PS locaux.
Nous
découvrons en fin de semaine que le Président n’est pas favorable au projet en
tant que tel, mais qu’il ne fait rien
pour le suspendre pour respecter la volonté des élus locaux. De plus, il nous
considère juste comme des « anti progrès », ignorant les motivations
profondes des militants.
Les
politiques au plus haut niveau n’ont rien compris aux enjeux que porte cette
lutte : quelle terre et quelle société laisserons nous à nos
enfants ? Il faut sauvegarder toutes les terres nourricières pour nourrir sainement notre population. Il
faut garder les bocages et terres humides, sources de biodiversité, hélas déjà
en régression. Notre mode de développement est à bout de souffle, il accroit
les inégalités, augmente la précarité et exclut les plus faibles et les plus jeunes.
La perméabilité entre nos décideurs et les grandes sociétés conduit au pillage
de l’Etat et au discrédit des politiques qui ont oublié toute notion d’intérêt
général et de vision à long terme. La démocratie se résume à « votez pour nous et laissez-nous
décider».
Les politiques
en appellent sans cesse à l’Etat de droit alors qu’ils ne respectent pas le
droit de l’environnement.
Celui-ci
sera examiné en appel le 7 novembre, le
jour du démarrage de la COP22. Faut-il y voir un signe favorable ? Osons l’espérer.
Les premiers indices sont plutôt encourageants.
Bravo, quel apaisement ! je vous admire de tenir le coup dans ces incessantes dévalorisations et menaces. Toute ma tendresse. Françoise D. de Chambéry.
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