mercredi 31 octobre 2012

La "gendarmite", ça se soigne?

La journée du 30 octobre n’a été pour moi, en périphérie de zone hautement contrôlée, qu’une suite d’évènements qui font monter la pression et parfois même « péter les plombs ».

des vaches stressées...
Après mon accident en tracteur avec le fourgon de gendarmerie (voir « les grandes manœuvres »), j’ai mis, à partir de 16 h, une heure pour ramener enfin l’intégralité de mon troupeau au bâtiment. Les vaches étaient bien sorties du champ. Je les avais poussées dans le chemin comme d’habitude et j’étais partie remettre les fils à l’arrivée au bâtiment (tout était par terre en raison du chantier tonne à lisier). Au bâtiment, alors que je n’avais pas fini de remettre les fils, je vois débouler 8 vaches au galop… et puis, plus rien. Quid des 21 vaches restantes ?

Elles sont reparties au galop au champ. Je redéfais mes fils le temps que la tonne remplisse et reparte, puis remet tout en place avant de repartir chercher le reste du troupeau. Je trouve mes vaches les oreilles dressées, particulièrement énervées. Portés par le vent, nous entendons vrombissement de l’hélicoptère, coups de feu ou grenades assourdissantes et sentons une odeur de caoutchouc brûlé. Je vais mettre 10 mn avant de réussir patiemment et calmement à les sortir du champ et les mettre sur le chemin. Je les mène au bâtiment en les apaisant car certaines sont prêtes à galoper.

Il est 17 h et j’ai encore le tour des autres bêtes à faire. Je pars en voiture à la Bretesche. Au retour, je suis arrêtée à Notre Dame : « Où allez-vous ? ». Je repars. Aux Ardillères, mon autocollant ne doit pas plaire. J’ai droit à un contrôle de papiers. Le gendarme me fait gentiment remarquer que mon contrôle technique n’est plus valable depuis le 25/09. Je lui réponds que je vais prendre rendez-vous. Un haut gradé approche fait le tour du véhicule et lui fait la morale insistant sur le fait qu’il engage sa responsabilité pénale en me laissant repartir sans verbaliser. Celui-ci appelle donc un subalterne qui me dit de me ranger pour verbaliser. 


Je gare mon véhicule derrière le sien et passe sans le vouloir près de lui puisqu’après s’être d’abord arrêté à la place conducteur, il se dirige soudain vers l’arrière de son véhicule alors que j’arrive. Il ne me fait alors aucune remarque. Agacée par cet harcèlement, je descend de voiture et vais lui dire : « Écoutez, je vous laisse verbaliser tranquillement. Vous avez mes papiers. Je vais voir mes bêtes au chemin des Sciaux et je reviens ». Sans lui laisser le temps de répondre, je saute dans ma voiture et repars. Au chemin des Sciaux, la circulation est filtrée. Je passe et m’engage allègrement derrière un fourgon qui est sûrement censé barrer l’accès au chemin qui est très large. Cela s’agite : « Hep, hep, où allez-vous ? C’est interdit !... ». Excédée, je ralentis, passe la tête à la fenêtre et réponds : « je vais voir mes bêtes, je reviens. Je peux en emmener un si vous voulez… » et je file.

Au retour, 7 gendarmes m’attendent l’air sévère et furieux. « Arrêtez-vous ! ». Je m’exécute mais un appel du fourgon les fait repartir aussitôt en me laissant en plan. Je klaxonne trois fois et repars aux Ardillères récupérer mes papiers. Là, le gendarme m’accable : « Vous avez foncé sur mon collègue et manqué l’écraser… ». Le ton monte quand je répond. Il m’accuse aussi de lui avoir frôlé le genou tout à l’heure : « vous devez rester maitre de votre véhicule » ; ce à quoi je réponds : « on n’a pas idée de bouger sans prévenir quand un véhicule passe à côté de vous. Je suis restée maître puisque personne n’a été touché! ». Le chef arrive, me redonne mes papiers en incitant au calme. Je réponds : « Merci. A la revoyure ! » et les quitte. En passant de nouveau devant le chemin des Sciaux, je constate que le fourgon est de nouveau en place. Mon comité d’accueil est là. Un gendarme me dit : « Vous n’avez rien compris. Vous avez tout gagné ! Vous serez convoquée au poste pour refus d’obtempérer ! » .

Comme beaucoup, je vis un harcèlement au tracteur, à l’autocollant…, un abus de pouvoir. Tout est bon pour emmerder l’opposant aéroport. J’ai même entendu , en donnant mes papiers, que j’étais classée dans la catégorie « activiste » (plutôt flatteur, non ?). Dans les échanges radio entendus, les opposants sont  catalogués en « narco-anar », « simple paysan »,...

Quand même, je me demande si je n’ai pas un début de « gendarmite ». Docteur, c’est incurable, n’est-ce-pas ?

2 commentaires:

  1. Les gendarmes font souvent preuve de paranoïa depuis quelque temps. L'ennui c'est qu'ils sont aussi un peu sociopathes et peuvent retrer dans le choux du premier péquin venu, question de faciès ou d'habits ou d'autocollant.

    La gendarmire est curable, heureusement, mais j'espère qu'elle n'entraîne pas l'amnésie et que les Auxiette, Grosvalet et autre Ayrault cueilleront dans les urnes les fruits de ce qu'ils ont semé en terme de souffrances et d'injustices.

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  2. avec tout notre soutient de l'Allier
    Je met votre blog sur mes liens
    Ha! au fait la gendarmite c'est un état pas une maladie! j'ai été arrêté en 1991 et 24 heures de garde à vue , condamné et je suis toujours responsable de syndicat !! activiste j'étais , activiste je reste !!!
    pour que vive l’espérance d'une société juste te humaine.....

    Jean claude Depoil

    http://depoilenpolitique.blogspot.fr/

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