"Monsieur,
Suite aux derniers évènements qui ont eu lieu ces derniers jours à Notre
Dame Des Landes, je tenais à vous exprimer mon indignation quant au déploiement
des forces de l'ordre disproportionné et aux violences constatées sur les lieux
des affrontements. Hélas, force est de constater que la démocratie française est
bien malade et que les différents pouvoirs politiques qui se succèdent à la tête
de l'Etat français depuis l'après-guerre continuent les mêmes erreurs d'un
entêtement productiviste dépassé dans une logique d'une politique répressive et
totalitaire. Quels intérêts cette politique défend-t-elle ? Certainement pas
ceux des plus faibles, certainement pas ceux d'une jeunesse qui se situe loin
des petits caïds de quartiers des grandes villes et qui s'investit dans des
projets de vie alternatifs solidaires et aspire à une communauté paisible. Quels
sont ses torts ? Ne pas entrer dans le moule voulu ? Aspirer à d'autres choix ?
Défendre des valeurs de solidarité, de pacifisme, de retour à la terre ? Sont-ce
là des délits ? Où est le changement promis ?
Hélas, le changement promis n'est
que poudre aux yeux. Derrière les effluves vaporeuses des bons sentiments, des
conférences et des commissions sans lendemain, les lois contournées à volonté et
nos impôts servent les intérêts des lobbies et des financiers, les véritables
kystes de notre société. Est-ce cela la démocratie ? De quelle crise parle-t-on
? De celle qui enrichit les riches et affaiblit les pauvres ? De quelle terre
parle-t-on ? De celle qui a nourri nos ancêtres, de celle qui nourrira nos
enfants ? Sera-t-elle encore en mesure de nourrir nos enfants et petits-enfants
quand le bitume aura tout recouvert ? Où en sont les bonnes résolutions face à
l'urgence du réchauffement climatique, face aux enjeux écologiques déterminants
pour notre avenir et surtout celui des générations futures ?
Jusqu'à quel point de non-retour les mentalités des politiciens
continueront-elles dans le déni des risques industriels chimiques, nucléaires,
du tout bitume, du tout plus vite, plus fort, plus haut ? Toujours plus.
Toujours plus quoi ? Toujours plus de déni, toujours plus de richesse pour les
plus riches et plus de détresse pour les autres...
Que puis-je donc exprimer d'autre, Monsieur,
que mon indignation et ma tristesse devant tant de gâchis.
Pourtant la France aurait pu être
belle.
Pourtant notre Terre pourrait être partagée
en bonne intelligence...
Cordialement "
De Joëlle
Citoyenne de 50 ans socialement intégrée, désabusée et solidaire des opposants au projet
inutile imposé d'aéroport de Notre Dame Des Landes
Je crois que nous sommes nombreux dans le cas de Joëlle. Mais pour ce gouvernement, nous n'existons pas, puisque le kyste se résume, pour eux, à quelques fanatiques anachistes et altermondialistes décadents. Qu'avons nous en face de nous ? Des gens qui pensent que parce qu'ils ont été élus, ils disposent d'un pouvoir sans bornes,à consommer sans modération parce que à durée limitée. Spécialistes de l'enfumage et de la langue de bois, ils ne sont au service que d'eux-mêmes et dévoient totalement le rôle qui devrait être le leur. On ne peut qu'être révolté jusqu'à la nausée.
RépondreSupprimerJe partage votre indignation. Il est vrai que la France n'est pas une démocratie mais une oligarchie. Dans une vrai démocratie c'est le peuple qui gouverne et pas des élites élus grâce à l'argent des lobbies. C'est le peuple qui devrait écrire notre constitution, pour établir les règles qui le protège des abus de pouvoir et travailler dans l'intérêt général. Au lieu de cela depuis trop longtemps nous donnons le pouvoir à une minorité d'élites qui écrivent à notre place les règles qu'ils doivent s'appliquer ! ils écrivent la constitution, la modifient, ratifient des traités européens... sans jamais demander l'avis du peuple. Et quand le peuple manifeste son désaccord, ils s'en moquent car ils se sont donnés tous les pouvoirs. Espérons que bientôt les 99% de la population se réveilleront et agiront tous ensemble une bonne fois pour toute, pour redonner le pouvoir au peuple, pour réécrire une constitution qui le protège, pour une 6ème république...
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