mardi 18 septembre 2012

L'odyssée parisienne...suite



Certains partent se coucher (dans les véhicules ou à la belle étoile) ; les autres veillent avec des discussions sympathiques avec les noctambules. Je m’endors avec les bêlements des moutons qui s’appellent régulièrement et le bruit des conversations…

les héros sont fatigués...
 Réveil à 3h30 : c’est mon tour de veille. Je rejoins péniblement (dur, dur d’être un héros !) les autres, déjà bien réveillés eux ! L’eau chauffe pour un petit remontant. Notre nuit tranquille est animée par l’arrivée d’un noctambule éméché, bouteille de whisky à la main, qui s’incruste. Abdel est en mal de compagnie et apprécie visiblement la nôtre. Cela nous vaut de bonnes séances de rires (Abdel voulant monter sur le tracteur et s’installant à l’envers  sur le capot), des jeux de rôle (Bernard et moi-même s’instaurant parents de « la belle princesse » découverte par Abdel, Séverine)… Notre fin de nuit fut bien occupée avec lui et drôle. Nous avons bien ri lorsqu’un des policiers qui veillait sur nous vint nous voir. Abdel s’empressa alors d’engager la discut avec lui et lui fit même remarquer qu’il avait du ventre. Le policier précisa que c’était son gilet pare balle. Abdel rigolard lui dit qu’il abusait des tajines… Au matin, il était encore là  et nous commencions, ma foi, à être un peu fatigués par sa présence. Il figure sur une des situations cocasses rencontrées : l’agent de renseignement en civil jouant le photographe pour un couple de touristes (si, si…).

l'agent des RG à la photo sous les yeux d'Abdel (blouson vert)
Avec Séverine, vers 6h, nous sommes allés voir le Palais Iéna : nous y sommes arrivés mais déjà 9 cars de CRS étaient là… à attendre nos camarades...
Vendredi, la matinée commence avec l’arrivée simultanée de Télé libre et le passage de Yannick Jadot en route pour la Conférence. Nous apprenons l’arrivée du car et le parcage des manifestants. Nous découvrons que les passages vers Iéna sont bloqués à la Seine. Nous essayons alors diverses animations :


 -des petits tours en tracteur dans les allées ce qui vaut de belles photos devant la tour Eiffel ;
-des opérations dispersement  où chacun part dans une direction différente pour affoler les forces de l’ordre ;
- un petit tour avec un mouton sandwich à la Tour Eiffel. Cela amuse beaucoup les touristes. Nous mettons le mouton à pâturer dans les parterres. Deux policiers viennent nous voir : « Que faites-vous là ? La pelouse est interdite ! ». « Nous promenons un mouton ; il y a bien des gens qui promènent des chiens ! ». « Si vous êtes avec les manifestants, vous devez y retourner… ». « Nous faisons faire du tourisme au mouton : un si long voyage, il ne peut repartir sans avoir vu la tour Eiffel ! ». L’agent des renseignements nous suit pas à pas…Nous le ramenons au camp en prenant notre temps.

Peu à peu, nous voyons arriver par tous petits groupes une partie des manifestants du car qui viennent nous retrouver : l’occasion d’une belle photo de famille!

Vers 15h30, nous décidons de repartir. Avec l’efficacité qui nous est coutumière, nous rechargeons tracteur et moutons en laissant juste quelques crottes sur les pelouses parisiennes…et des tas de photos de l’action qui vont circuler de par le vaste monde…
au revoir! A la revoyure...


1 commentaire:

  1. Grâce au blog de Sylvie et Marcel, nous aurons (bien ?) plus tard le grand plaisir de relire toutes "ces tranches de lutte" lorsque l'aéroport sera définitivement classé au rang des vieilles lunes.

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