lundi 15 février 2016

Préparatifs...


La confédération paysanne  avait contacté Sylvain en disant qu’elle avait un rendez-vous avec François Hollande et qu’elle nous proposait d’inclure un paysan de Notre Dame dans cette délégation. Nous avons répondu favorablement, et Sylvie étant membre de la conf, nous avons décidé que j’irai.

Ce rendez-vous est fixé au jeudi 11, puis reporté au vendredi 12 pour une demi-heure d’entretien. Nous serons quatre, avec trois sujets à évoquer : Notre dame des landes, la crise de l’élevage et le TAFTA. La veille au matin, je prends du temps pour préparer un argumentaire, avoir une liste qui me guide, quelques chiffres ou noms, mais pas trop. Cela prend trois pages, c’est bien pour un document synthétique que l’on laisse à un directeur de cabinet, j’y ajoute donc mes coordonnées en bas de page. Mais c’est trop long, car à bien y réfléchir, il faut prévoir de parler de Notre dame pendant 10 mn, je refais donc une synthèse en une page. Je prends le temps de faire relire ces documents. Il reste des questions genre en quelle année Nantes Atlantique a reçu le prix du meilleur aéroport régional ? Combien de chiens dans le chenil qui coute 600 000 € dans l’étude de la DGAC ?

Le soir, j’imprime mes documents quand j’apprends la nouvelle : un referendum pour Notre Dame… Une décision est prise, que restera-t-il à discuter demain ? C’est une décision que nous n’attendions pas, puisque les pro aéroport sont farouchement contre car les élus ont décidé et d’autre part les anti aéroport sont contre, car un referendum, c’est plein de pièges.

Je vais à la réunion de Copain et on en discute un peu. Cela donne une impression générale, c’est un bon début.

Le vendredi, levé tôt, j’ai pris des horaires larges pour ne pas être stressé.

Arrivé à 10h30 à la conf à Bagnolet, je retrouve Laurent le porte-parole, Emmanuel et Annie.
Annie, Emmanuel et Laurent
Je refais mon argumentaire en incluant ce referendum et les réticences que nous avons, mais là, c’est au crayon à papier et à peine lisible.

Conférence téléphonique entre nous quatre et le reste du bureau de la conf : certains pensaient que le referendum est une bonne nouvelle.

Laurent conclut vite et bien « on laisse Marcel parler, et on dit que c’est bien ! »

Il reste une demi-heure pour rédiger mon guide âne en lisible, une heure pour manger et une demi-heure pour stresser.

Arrivé à l’Elysée, contrôle de la carte d’identité, contrôle du sac et on est dans la cour. C’est plus détendu que d’entrer au palais de justice à Nantes.

Un huissier nous ouvre, un autre prend nos vestes. On monte l’escalier et on arrive dans l’antichambre. Là, on a le temps d’être impressionné par les tapisseries, les tapis au sol, les huissiers en tenue. M Vinson, conseiller du président pour l’agriculture arrive, chaleureux, pesant ses mots, un vrai diplomatique. Ensuite une armoire à glace grisonnante arrive, c’est Stéphane Le Foll, accompagné d’un conseiller comme il se doit. Visiblement, le ministre est sur les grands principes, les détails l’ennuient, mais pour les détails son conseiller est incollable. Nous attendons, mais c’est déjà une séance de travail sur l’élevage qui est commencée.
De Marcel, paysan à Notre Dame

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