jeudi 18 octobre 2012

"Petites" manoeuvres! (commentaire du Larzac)

Décidément, l’affaire de Notre-Dame-des-Landes ressemble beaucoup à l’ancienne affaire du
Larzac : dans le bocage, le pouvoir enclenche aujourd’hui des manoeuvres psychologiques
pour faire croire, par des destructions de bâtiments, que le rouleau compresseur avance.
Sur le causse aussi, en 1976, pour éviter que d’autres bâtiments soient squattés, l’armée, à
coups de pelleteuse, avait détruit un ancien relais de diligence et dynamité une petite ferme.
Elle avait aussi créé des aménagements bien visibles : passage pour chars d’assaut au travers
d’une départementale, ou installation de hangars à chars, ou encore rénovation de bâtiments
anciens dans le camp : « Du tape-à l’oeil » a reconnu depuis peu un commandant du camp.
Bien sûr, ces démolitions, l’Etat les médiatise quand il s’agit des Rroms, mais se fait discret
quand il s’agit de saccager le bocage. Ah, si NDDL était une banlieue et si un uniforme y était
victime d’une kalachnikov, ce serait le JT en direct tous les jours. Là-dessus, le préfet, en bon
perroquet, rappelle que le projet de création de cet aéroport (inutile) suit son cours.
« L’agrandissement du camp du Larzac est indispensable à la Défense nationale » clamait
avec conviction le préfet de l’Aveyron dans les années 1970, puisque la DUP avait déjà été
prise.
Depuis, conséquence d’une décision politique (élection de Mitterrand), le projet a été gommé,
le camp ne s’est pas agrandi, la Défense nationale ne s’est pas écroulée… et maintenant la
fermeture du camp existant a même été évoquée dans la presse. La DUP était donc bien
infondée, puisque l’Histoire l’a démontré.
Les petites manoeuvres d’aujourd’hui à NDDL ne sont que misérables gesticulations d’un
commis de l’Etat, comme elles le furent au Larzac.

                                      de Léon Maillé, paysan de la lutte du Larzac

ce qui reste de la maison au lieu-dit "le tertre"
L'histoire de la petite maison du Tertre là voilà : http://www.lalettrealulu.com/Des-trous-pour-rien_a1935.html

1 commentaire:

  1. oui des maisons détruites dans le bocage alors qu'au même moment , la ville de Nantes rencontre de grosses difficultés pour trouver des logements pour les familles en recherche de lieux de vie! vu au journal FR3 estuaire !! Etonnant?
    Ici on détruit, en ville on cherche à se loger!
    Et ce bocage riche en biodiversité pourrait nourrir la ville de Nantes! Savez vous que les batraciens vont eux aussi, être délogés! sont en recherche de mares! un appel d'offre est lancé pour ce déménagement ! Annie

    RépondreSupprimer