mardi 19 février 2013

Rien d'irréversible?



Extraits d’une lettre reçue le 7 février du Préfet de la Région des Pays de Loire :

« Le diagnostic archéologique ne relève pas en tant que tel des travaux de la desserte routière. Il est réalisé par l’INRAP et non par la DREAL. »

Peu importent les conditions! On bosse... et tant pis si la terre colle et que tout se mélange...
  « Les travaux relatifs au diagnostic archéologique consistent à réaliser ponctuellement des tranchées qui sont rebouchées à l’avancement, en respectant l’ordre des couches sédimentaires et en ce sens ne portent pas atteinte aux zones humides du site (pas d’assèchement). »

Tranchées rebouchées après un dimanche de pluie qui les avait remplies d'eau. Beau lissé de la pelleteuse!

Pas de mélange de couches, même vaseuses!

« C’est une opération ponctuelle qui ne conduit pas à une remise en cause de l’exploitabilité des terrains. »

Trace de botte dans la vase laissée



Dites, M. le Préfet, venez donc effectivement constater cela. Je vous invite à venir voir, en vous promenant sur le terrain (ps : n'oubliez pas les cuissardes!).


Quand je me promène sur le terrain en bottes, je m'enfonce, allant par endroit jusqu'à 35 cm. Je n'ose imaginer ce que cela peut donner quand le tracteur ira dans cette parcelle d'herbe... mais selon le Préfet, l'exploitabilité du terrain n'est pas remise en cause!

A condition de ne plus y mettre les pieds, bien sûr...

1 commentaire:

  1. NDDL : Le dossier est maintenant européen!

    COMMUNIQUE DE PRESSE – Bruxelles, le 19 février 2013

    > Fin 2012, les collectifs d’élus (CéDpa), de citoyens (Acipa) et d’associations de protection de l’environnement (FNE, FNE Pays de La Loire, Bretagne Vivante, Eaux et Rivières de Bretagne, LPO, SOS Loire Vivante), ont saisi la Commission des Pétitions du Parlement européen pour violations du droit européen par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    > Aujourd’hui, Sandrine Bélier, eurodéputée EELV, accompagnée de représentants des pétitionnaires, rencontrait à Bruxelles, la Direction générale de l’Environnement de la Commission européenne afin de faire un point sur l’avancée de l’instruction du dossier NDDL.

    > Sandrine Bélier, membre des Commissions Pétitions et Environnement du Parlement européen déclare à l’issue de la réunion : « La Commission européenne a commencé à instruire le dossier et saisi l’Etat français en procédure précontentieuse : c’est la bonne nouvelle. Les représentants des collectifs d’élus, de citoyens opposés au projet d’aéroport et d’associations environnementales ont aujourd’hui pu détailler les arguments des deux pétitions reçues par le Parlement européen relatif notamment au non respect de la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement, de la directive cadre sur l’eau, des directives dites « Oiseaux » et « Habitats »… La Commission partageant notre analyse d’une potentielle violation du droit communautaire, elle nous a annoncé avoir lancé la procédure précontentieuse dite « EU Pilot ». »

    > L’eurodéputée ajoute » Cette rencontre a également permis à la Commission européenne de prendre la mesure du climat tendu généré par ce projet et de la nécessité d’un traitement rapide du dossier. La France dispose de dix semaines pour répondre aux interrogations de la Commission européenne. Le dossier de Notre-Dame-des-Landes pourrait être examiné par le Parlement européen à l’issu de ce délai (fin avril). D’ici là, j’espère que les autorités françaises, soucieuses d’exemplarité européenne, seront sensibles à l’aimable pression politique des parlementaires européens les rappelant au respect du droit de l’Union européenne. Il est encore temps de se ranger au bon sens juridique, économique et environnemental qui appelle à renoncer et abroger un projet pharaonique, dispendieux et contraire au droit ».

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