samedi 2 février 2013

L'endive...

L'endive n’y peut pas grand chose si, à Notre-Dame des Landes, quelques mauvais esprits, un rien goguenards et fort impertinents, chicanent Jean-Marc Ayrault en lui prêtant un « charisme d’endive ». 

On ne peut certes que reconnaître à l’impertinence une certaine pertinence, mais c’est faire bien trop d’honneur au premier ministre et c’est pas gentil du tout pour l’endive. À peine politiquement correcte, cette chicorée est plutôt discrète voire secrète, et son être n’a de sens que par la racine que l’on enfouit dans un bac de sable afin que dans les ténèbres de la cave naissent et croissent de tendres chicons laiteux. Qui font le délice des ch’tis et des belges, et nombre de fins gourmets un peu partout dans le monde. 

Pour l’heure, parce que son humeur vole au plus bas et tout en passant sous l’eau claire quelques chicons ourlés de vert pâle, le jardinier s’absorbe dans un cafouilleux calcul mental : à raison d’un plant tous les quinze centimètres sur des lignes espacées de trente centimètres, combien de millions d’endives pourrait-on faire pousser sur la surface des terres cultivables imparties à un aéroport ?  

De Louis, comité de soutien 85

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