Dans cette campagne présidentielle, la médiocrité est de
mise, qu’elle soit politique ou journalistique.
Sur France Inter et ses filiales régionales, vous êtes ravis
d’apprendre que les 2 candidats ont consacré une heure de leur précieux temps à
parler sport avec Jacques Vendroux. Vous apprenez qu’ « Hollande la
joue plutôt collectif » (attention à ne pas trop laisser le ballon à
Ayrault !) et que « Sarkozy reste sur la selle même dans les montées »
(on avait pu constater que, même dans les pires descentes, il cherchait à
rester en selle, accroché au pouvoir comme une tique à sa vache !). Pas de
vrai débat, juste des envois de linge sale (attaques personnelles, autres
non-sujets…).
Les candidats esquivent le fond du sujet. Et les médias les
suivent allègrement : peu de questions critiques… ; on déblatère à
fond sur les petites phrases et petites propositions de chacun. Où est le
contre pouvoir ?
Pourtant la
France n’est pas épargnée par la Crise (arrêtons de rêver,
« elle [n’] est [pas] derrière nous » comme l’avait pompeusement annoncé
un certain Sarkozy !). Les 10% de chômage aujourd’hui sont là pour nous le
rappeler.
Le pire est que nous n’avons pas, contrairement aux autres,
entrepris de grandes remises en cause. Emploi, environnement, Europe,
éducation, logement, …, tout cela est occulté. Devrons attendre mercredi soir
pour enfin en entendre parler ?
Nous ne sommes pas mis en face de ce qui nous attend :
une dette inquiétante qui pèsera sur l’avenir de nos enfants, une rigueur budgétaire
qui laisse encore à désirer, une croissance en berne, une protection sociale et
des services publics en péril…
Le silence de la campagne est consternant sur tous ces défis
à relever dans un horizon très proche. Alors, nous attendons de nos politiques
un langage de vérité et des actes enfin conformes à leurs beaux discours !
A Notre-Dame-des-Landes, la campagne ne fait pas silence : depuis plus de
21 jours, une grève de la faim est entamée pour demander à nos décideurs la
suspension des expropriations et la remise à plat d’un projet inutile,
faussement écolo et coûteux pour les collectivités.
Politiques, des citoyens vous montrent qu’ils savent se
serrer la ceinture !
Et vous ? Êtes-vous prêts à renoncer à ce projet
pharaonique qui n’est utile que pour certains et sûrement pas pour tous !
De Sylvie, paysanne à Notre-Dame-des-Landes
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