Passer près d’un mois dans des caravanes au cœur de la ville
est une expérience inédite. Au-delà de la faim – qui était prévue !- et du
froid –plus imprévu en ce mois d’avril 2012-, c’est du bruit que nous aurons
aussi souffert. Car la ville est bruyante jour et nuit. Et surtout la
nuit : circulation routière permanente, avec une pause relative entre 2 heures et 4 heures du
matin, pétarades de cyclomoteurs et autres motos, passage régulier des tramways accompagnés de
leur jolie sonnette tintinnabulante, sirènes de police, de pompiers,
d’ambulances, hélicoptère du CHU et enfin ( surtout ? ) humains hurlant, criant, jurant à la sortie
des bars et autres boîtes de nuit …Nous avons donc rêvé de bouillon de légumes
et de nuits calmes…Et les avions au fait ? Ah oui, nous en avons vus passer un certain nombre à
l’atterrissage : dans la journée, leur bruit émerge du fond sonore pendant 15 à
20 secondes maximum quand le tramway s’entend de 12 à 15 secondes mais bien
plus souvent et que les autres bruits de la vie sont multiples et variés
! Honnêtement, nous, ce ne sont pas les
avions qui nous ont empêchés de dormir, mais peut-être est-ce le bruit général
de la ville qui a rendu sourds pendant 28 jours les responsables politiques
locaux ? Heureusement, ils ont fini par entendre et nous, nous avons pu enlever nos boules Quiès. J’ai même
eu un immense soulagement à rentrer aux Couëts, tout près de l’aéroport et sous
les avions au décollage…
De Françoise, gréviste de la faim
oui, je partage l'analyse. Pour avoir eu le bonheur d'aller soutenir les grévistes durant quelques nuits, il ne m'est pas resté le souvenir de nuits calmes et sereines tant la ville est bruyante. Mais à la différence des porteurs du projet, je n'ai pu rester sourd à la légitimité de la revendication
RépondreSupprimerLaurent
MERCI Françoise ! Très vrai ce commentaire .
RépondreSupprimerS'agissant de nous qui avons fait autant que possible de veiller sur votre tranquillité, cela a pu être supportable ; car il nous est arrivé ma foi plus d'une fois de discuter avec ces "joyeux et bruyants (et sympathiques le plus souvent d'ailleurs) fêtards" du sujet qui nous concerne ...même si parfois la discussion était légèrement imbibée de diverses vapeurs. La plupart était d'accord avec notre refus de cet aéroport et avançaient de bonnes raisons...qui tenaient bien la route !
Les heures de nuit se sont passées ainsi plus vite pour nous, pendant que le ventre creux, vous, les grévistes cherchiez à dormir pour (au moins) conserver vos forces .